Qu'est-ce que la Zone Proximale de Développement ?
Auteur : Sarah Wright
Source : The 30-second briefing: What is the zone of proximal development?
Date : 18/05/2016
Traducteur : Fabrice Aimetti
Date : 18/01/2017
Traduction :
Qu'est-ce que la Zone Proximale de Développement ?
Cela résonne comme une expression venant de l'univers Star Trek, mais en réalité la zone proximale de développement (ZPD) fait référence à une théorie socioculturelle de l'apprentissage de Lev Vygotski, qui observa par-dessus tout l'influence des interactions sociales dans l'apprentissage.
Qu'est-ce que cela signifie ?
L'idée de base de la ZPD est que nous devons identifier où se situe un apprenant et le niveau de soutien dont il aura besoin pour accomplir la prochaine étape dans une tâche donnée.
L'écart entre ce qu'un apprenant peut faire sans être aidé et ce qu'il ne peut pas faire s'appelle la ZPD. Ce schéma illustre la théorie :
Cela semble encore un peu floue. Comment le transposer pour mes élèves ?
Un pédagogue allemand, Tom Senninger, a créé un modèle adapté aux enfants et qui se base sur la ZPD. Il a renommé les trois zones en : zone de confort, zone d'apprentissage et zone de panique.
La zone de confort est l'endroit où un apprenant se sent stable, mais sans motivation. La zone d'apprentissage - ou d'extension - est à l'extérieur de la zone de confort. Cet espace propose des défis et demande aux enfants de prendre des risques dans leur apprentissage. La zone d'apprentissage est ce que nous recherchons, mais si nous poussons les enfants trop loin, Senninger suggère qu'ils vont atteindre la zone de panique, où ils seront stressés, effrayés et peu enclins à apprendre.
Cela semble plus intéressant, mais est-ce que cela marche dans le monde réel ?
La ZPD apparaît souvent dans les livres sur l'apprentissage ou dans la formation continue, mais elle est souvent mal utilisée et mal comprise. Par exemple, elle est souvent employée avec le terme "échafaudage", même si cela n'apparaît pas du tout dans le travail de Vygotski.
L'éducation a réutilisé la ZPD pour ses propres besoins, comme elle l'a fait avec d'autres théories. Le principe fondamental mérite l'attention : essayer de trouver un équilibre magique pour créer une tâche qui soit à la bonne portée de l'enfant. Si la tâche est trop difficile, l'enfant va paniquer ou s'en désintéresser, mais si c'est trop facile, il va devenir frustré.
Rechercher cet équilibre est probablement quelque chose que les enseignants font systématiquement. Pourquoi avons-nous besoin d'un schéma pour l'expliquer ?
Ce schéma peut être un outil utile pour l'auto-évaluation des conditions d'apprentissage. Affichez-le et demandez à vos apprenants de réfléchir dans quelle zone ils pensent être. Cela signifie que, plutôt que juste évaluer leur propre performance vis-à-vis d'une tâche, ils commencent à réfléchir à leurs propres attitudes et émotions pendant l'apprentissage.
Est-ce quelque chose que je devrais alors utiliser ?
Absolument. Dans le primaire, vous pouvez afficher un grand schéma et les enfants peuvent vous informer de la zone dans laquelle ils sont en ajoutant leurs noms dans le cercle concerné. Une approche plus subtile avec les élèves du secondaire pourrait être de leur demander de dessiner le modèle dans la marge et d'utiliser une flèche pour indiquer où ils se situent.
Sarah Wright est maître de conférence à l'Université Edge Hill. Son tweet est @Sarah__wright1