Il faut 23 minutes pour reprendre le travail après une interruption

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Auteur : Addy Osmani
Source : "It takes 23 minutes to recover after an interruption"
Date : 08/09/2023


Traducteur : Fabrice Aimetti
Date : 11/09/2023


Traduction :

Des études suggèrent qu'il faut 23 minutes pour récupérer complètement après une interruption. Si l'on tient compte du "délai de reprise", c'est-à-dire de la période d'échauffement mental nécessaire pour reprendre l'activité, on peut dire que l'on court un marathon avec des lacets défaits. J'aborde cette question du changement de contexte dans mon nouvel article sur LeadDev : https://lnkd.in/gN42nMeA

Si vous ne parvenez pas à passer ne serait-ce que 23 minutes sans être interrompu, vous ne serez jamais en mesure d'effectuer un "travail en profondeur". En d'autres termes, toutes ces interruptions constantes signifient que vous ne pourrez jamais atteindre l'état de concentration et d'attention profondes qu'exige le travail créatif.

Lorsque vous changez de tâche, une partie de votre attention reste fixée sur la tâche précédente. C'est ce qu'on appelle l'"encombrement mental", un peu comme les applications en arrière-plan de votre téléphone. Chacune ajoute une charge à vos performances cognitives. Vous pensez que vous êtes multitâche, mais vous jouez à un jeu truqué à vos dépens.

Vibrations de l'espace de travail

Les changements de contexte se présentent sous différentes formes : pauses imposées par l'employeur, revues en attente, réunions inattendues ou simplement l'avalanche habituelle de pings Slack. L'environnement est important. Une culture de l'espace de travail qui respecte la concentration et minimise les perturbations occasionnelles de type "Hé, on peut discuter ?" peut être source de progrès. Sachez quand slacker, quand appeler et, pour l'amour du ciel, honorez le statut "Ne pas déranger".

Comment réduire les coûts liés au changement de contexte ?

Sortez ces choses de votre tête

Votre cerveau est une véritable centrale de résolution de problèmes et de réflexion créative, pas un tableau de postits. Chaque nouvelle tâche dont vous vous souvenez est comme un onglet supplémentaire ouvert dans votre navigateur. Un moyen simple de contourner ce problème ? Notez les choses. Qu'il s'agisse d'un bon vieux bloc-notes ou d'un gestionnaire de tâches numérique, faites-en votre lieu de prédilection pour ranger vos tâches pour plus tard. De cette façon, vous ne jonglerez pas avec des boules de papier mentales tout au long de la journée. C'est la meilleure façon de dire à votre cerveau : " Détends-toi, je m'en occupe ".

Soyez impitoyable avec les priorités

Si vous ne savez pas quelle est votre priorité numéro un, vous êtes à bord d'un bateau sans boussole. Vous allez dériver. Choisissez un système qui vous convient, qu'il s'agisse de la matrice d'Eisenhower pour faire le tri entre ce qui est urgent et ce qui est important ou d'un système comme les objectifs et résultats clés (OKR) pour rester concentré.

Faites du temps votre ami

Une fois que vous avez défini vos priorités, il est temps de les intégrer dans votre journée. Vous ne devez pas changer constamment de tâche. Au contraire, regroupez les tâches similaires. Vous avez besoin de consulter des courriels ? Réservez un moment pour cela. Et respectez-le scrupuleusement. Utilisez des techniques de blocage du temps comme Pomodoro pour vous contrôler.

Boucler la boucle

Réduire les changements de contexte n'est pas seulement une question de gestion du temps, c'est aussi une question de gestion de l'esprit. Intégrez ces techniques à votre routine quotidienne et vous verrez que vous en ferez beaucoup plus. J'ai volontairement réduit mes coûts de changement de contexte chez Google et j'espère que ces conseils vous seront utiles.

(L'étude mentionnée est celle de Gloria Mark, Université de Californie : https://lnkd.in/gfNFnbed)

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